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En Côte d'Ivoire, les Rencontres internationales de la Marionnette d'Abatta enchantent le public

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Les Rencontres internationales de la Marionnette d’Abatta (RIMA), un quartier d’Abidjan, sont de retour en Côte d’Ivoire du jeudi 24 au samedi 26 octobre. Pour sa quatrième édition, le festival de marionnettes a pour thème « L’Eldorado, c’est ici », et vise à encourager des vocations de marionnettistes chez les jeunes.

De notre correspondante à Abidjan,

« S’il y a un policier qui passe, on n’hésite pas à “bang bang bang bang bang !”... Ou un militaire, “bang bang bang bang bang !”... Même les politiques, de temps en temps, “ping ping ping ping”... Voilà ! » Alban Thierry dirige la compagnie française Zouak, qui revisite le légendaire personnage de Polichinelle, bossu, ventru et armé d’un bâton.

Lui et sa compagnie ont été invités à l’académie Ivoire Marionnettes, dans le quartier d’Abatta, pour dispenser une formation d’une semaine à l’art complet la marionnette. « On construit avec eux des marionnettes portées, et moi, je fais la mise en jeu, explique Alban Thierry. Moi, c’est plus la manipulation et le jeu qui sont mes spécialités. On leur apprend aussi la connaissance de toutes les techniques qui existent dans la marionnette, aussi bien traditionnelles que contemporaines. Pour apprendre une culture générale aussi bien dans la manière de jouer, d’être, mais aussi dans la connaissance de l’histoire de la marionnette et de ses possibilités, ses faisabilités, quels rapports scéniques elle donne… Mais on aime bien le côté un peu comique, la marionnette sert quand même à faire rire ! Après, il y a plein de courants, contemporains surtout. »

Vingt jeunes Ivoiriens ont appris avec la compagnie Zouak à fabriquer et à mettre en scène ces marionnettes « portées », une technique bien particulière qu’explique Romain Duverne, l’associé d’Alban Thierry chargé de leur confection. « Elles ont une tête grosse comme les nôtres, à peu près. Elles ont une poignée derrière la tête, elles sont peintes à l’acrylique, donc elles ont un regard, une coiffure… Et en dessous, elles ont un buste, un buste en mousse ! Un buste en mousse qui vient s’accrocher à la taille du manipulateur. Du coup, les jambes du manipulateur deviennent les jambes du personnage. Donc c’est une marionnette hybride. C’est une manière assez simple d’appréhender la marionnette. »

Les élèves n’ont pas démérité et leur spectacle satirique a séduit les centaines de spectateurs, officiels et badauds, venus assister à la cérémonie d’ouverture. Le festival propose ensuite jusqu’à samedi une vingtaine de représentations de marionnettes : certaines géantes, d’autres à tailles humaines et d’autres encore d’une quinzaine de centimètres de haut.

C’est le cas de la pièce de la compagnie béninoise Irikpe Sabouyo, « Le petit Akli », qui a mis en scène devant l’orphelinat de Bingerville, à l’est d’Abidjan, le voyage initiatique d’un adolescent. « C’est un jeune têtu, audacieux qui, malgré le refus de ses parents, décide de se rendre dans la forêt pour prendre son piège à rat, raconte le conteur et marionnettiste Romaric Adjogbe, metteur en scène d’Irikpe Sabouyo. Parce que son oncle lui avait promis qu’à un âge donné, il lui donnerait un piège à rat. Il n’a pas vraiment l’âge, mais il est impatient. Du coup, il a décidé de quitter la maison un beau matin vers la forêt. Sur le chemin, il a rencontré des esprits mauvais, des gros animaux qui l’embêtaient. Mais il s’en est sorti grâce à l’aide d’un vieux chameau, qui maîtrise tous les coins du village et de la forêt. Il lui ment en lui promettant une grosse récompense, mais comme son papa est généreux, c’est finalement lui qui offre la récompense à son retour. »

La pièce, qui mêlait des marionnettes à d’autres arts circassiens, comme le monocycle et le jonglage, a reçu un accueil très enthousiaste de la part des enfants. « C’était dans un village, et puis il y avait un enfant impoli, il ne faisait pas les bonnes choses, tente de se remémorer le jeune Othoniel, 7 ans. Il a traversé la forêt tout seul, et puis sur le chemin il a rencontré un vieux qui lui a donné des bananes ! J’ai aimé le jonglage, et puis le vélo, et puis les marionnettes, et puis l’histoire. »

À la découverte du métier de marionnettiste

En plus du divertissement, l’objectif du festival est de faire découvrir la profession de marionnettiste aux jeunes, pour encourager l’insertion professionnelle par l’auto-emploi, indique Badrissa Soro, le commissaire général des RIMA. « Nous estimons que l’art de la marionnette est un métier complet. Un marionnettiste bien formé peut vivre de son art. La marionnette fait appel à plusieurs disciplines artistiques et métiers, notamment la menuiserie, la ferronnerie, la peinture, l’écriture, le modelage… L’art de la marionnette est une chaîne de valeur. C’est pourquoi nous voulons, à travers l’art de la marionnette, former des jeunes qui pourront s’insérer dans le tissu social à leur compte. Nous avons choisi comme thème des RIMA cette année “L’Eldorado, c’est ici”. Parce que nous estimons qu’un artiste bien formé peut vivre de son art dans son pays. Il faut qu’on arrête de se jeter à l’eau, d’endeuiller l’Afrique parce qu’on veut aller au paradis. Le paradis, c'est partout, je pense qu’on peut créer notre paradis ici, à travers notre métier, si on est bien formés et bien structurés. »

La Côte d’Ivoire compte une douzaine de compagnies, qui regroupent environ 70 professionnels de la marionnette. Et 15 des 20 étudiants formés cette année ont déjà demandé à rejoindre leurs rangs.

À lire sur les Rencontres de 2023Côte d'Ivoire: des Rencontres internationales de la marionnette de plus en plus ouvertes aux femmes

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Les Rencontres internationales de la Marionnette d’Abatta (RIMA), un quartier d’Abidjan, sont de retour en Côte d’Ivoire du jeudi 24 au samedi 26 octobre. Pour sa quatrième édition, le festival de marionnettes a pour thème « L’Eldorado, c’est ici », et vise à encourager des vocations de marionnettistes chez les jeunes.

De notre correspondante à Abidjan,

« S’il y a un policier qui passe, on n’hésite pas à “bang bang bang bang bang !”... Ou un militaire, “bang bang bang bang bang !”... Même les politiques, de temps en temps, “ping ping ping ping”... Voilà ! » Alban Thierry dirige la compagnie française Zouak, qui revisite le légendaire personnage de Polichinelle, bossu, ventru et armé d’un bâton.

Lui et sa compagnie ont été invités à l’académie Ivoire Marionnettes, dans le quartier d’Abatta, pour dispenser une formation d’une semaine à l’art complet la marionnette. « On construit avec eux des marionnettes portées, et moi, je fais la mise en jeu, explique Alban Thierry. Moi, c’est plus la manipulation et le jeu qui sont mes spécialités. On leur apprend aussi la connaissance de toutes les techniques qui existent dans la marionnette, aussi bien traditionnelles que contemporaines. Pour apprendre une culture générale aussi bien dans la manière de jouer, d’être, mais aussi dans la connaissance de l’histoire de la marionnette et de ses possibilités, ses faisabilités, quels rapports scéniques elle donne… Mais on aime bien le côté un peu comique, la marionnette sert quand même à faire rire ! Après, il y a plein de courants, contemporains surtout. »

Vingt jeunes Ivoiriens ont appris avec la compagnie Zouak à fabriquer et à mettre en scène ces marionnettes « portées », une technique bien particulière qu’explique Romain Duverne, l’associé d’Alban Thierry chargé de leur confection. « Elles ont une tête grosse comme les nôtres, à peu près. Elles ont une poignée derrière la tête, elles sont peintes à l’acrylique, donc elles ont un regard, une coiffure… Et en dessous, elles ont un buste, un buste en mousse ! Un buste en mousse qui vient s’accrocher à la taille du manipulateur. Du coup, les jambes du manipulateur deviennent les jambes du personnage. Donc c’est une marionnette hybride. C’est une manière assez simple d’appréhender la marionnette. »

Les élèves n’ont pas démérité et leur spectacle satirique a séduit les centaines de spectateurs, officiels et badauds, venus assister à la cérémonie d’ouverture. Le festival propose ensuite jusqu’à samedi une vingtaine de représentations de marionnettes : certaines géantes, d’autres à tailles humaines et d’autres encore d’une quinzaine de centimètres de haut.

C’est le cas de la pièce de la compagnie béninoise Irikpe Sabouyo, « Le petit Akli », qui a mis en scène devant l’orphelinat de Bingerville, à l’est d’Abidjan, le voyage initiatique d’un adolescent. « C’est un jeune têtu, audacieux qui, malgré le refus de ses parents, décide de se rendre dans la forêt pour prendre son piège à rat, raconte le conteur et marionnettiste Romaric Adjogbe, metteur en scène d’Irikpe Sabouyo. Parce que son oncle lui avait promis qu’à un âge donné, il lui donnerait un piège à rat. Il n’a pas vraiment l’âge, mais il est impatient. Du coup, il a décidé de quitter la maison un beau matin vers la forêt. Sur le chemin, il a rencontré des esprits mauvais, des gros animaux qui l’embêtaient. Mais il s’en est sorti grâce à l’aide d’un vieux chameau, qui maîtrise tous les coins du village et de la forêt. Il lui ment en lui promettant une grosse récompense, mais comme son papa est généreux, c’est finalement lui qui offre la récompense à son retour. »

La pièce, qui mêlait des marionnettes à d’autres arts circassiens, comme le monocycle et le jonglage, a reçu un accueil très enthousiaste de la part des enfants. « C’était dans un village, et puis il y avait un enfant impoli, il ne faisait pas les bonnes choses, tente de se remémorer le jeune Othoniel, 7 ans. Il a traversé la forêt tout seul, et puis sur le chemin il a rencontré un vieux qui lui a donné des bananes ! J’ai aimé le jonglage, et puis le vélo, et puis les marionnettes, et puis l’histoire. »

À la découverte du métier de marionnettiste

En plus du divertissement, l’objectif du festival est de faire découvrir la profession de marionnettiste aux jeunes, pour encourager l’insertion professionnelle par l’auto-emploi, indique Badrissa Soro, le commissaire général des RIMA. « Nous estimons que l’art de la marionnette est un métier complet. Un marionnettiste bien formé peut vivre de son art. La marionnette fait appel à plusieurs disciplines artistiques et métiers, notamment la menuiserie, la ferronnerie, la peinture, l’écriture, le modelage… L’art de la marionnette est une chaîne de valeur. C’est pourquoi nous voulons, à travers l’art de la marionnette, former des jeunes qui pourront s’insérer dans le tissu social à leur compte. Nous avons choisi comme thème des RIMA cette année “L’Eldorado, c’est ici”. Parce que nous estimons qu’un artiste bien formé peut vivre de son art dans son pays. Il faut qu’on arrête de se jeter à l’eau, d’endeuiller l’Afrique parce qu’on veut aller au paradis. Le paradis, c'est partout, je pense qu’on peut créer notre paradis ici, à travers notre métier, si on est bien formés et bien structurés. »

La Côte d’Ivoire compte une douzaine de compagnies, qui regroupent environ 70 professionnels de la marionnette. Et 15 des 20 étudiants formés cette année ont déjà demandé à rejoindre leurs rangs.

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