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La médecine civile à l'heure de la guerre de haute intensité

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Guerre de haute intensité en Ukraine, retour des attentats terroristes de masse après l'attaque revendiquée par le groupe État islamique à Moscou, les menaces se multiplient, avec pour corollaire de préparer les médecins à réapprendre les gestes de la médecine de guerre, dite « de l'avant ». Le service de santé des armées forme les médecins et infirmiers civils aux techniques de sauvetage au combat, pour savoir comment prendre en charge un grand nombre de blessés avec un minimum de moyens.

Rencontre au Val-de-Grâce à Paris avec Benoît Plaud, médecin réanimateur à l'hôpital Saint-Louis et également réserviste opérationnel au sein du service de santé des armées. Il est médecin en chef, et c'est d'ailleurs en treillis militaire qu’il nous reçoit. En 2015, Benoit Plaud a été en première ligne lors des attentats, ce qui a été pour lui le déclencheur pour rejoindre la réserve opérationnelle.

Depuis, Benoît Plaud multiplie les formations au sauvetage au combat. L'état d'esprit change dans la médecine civile, note-t-il, « L'idée, c'est vraiment que le plus grand nombre maîtrise ces gestes de base, un peu comme du secourisme. D'essayer que le plus grand nombre d'équipes soignantes qui sont autour de l'anesthésie réanimation soient formées à ces gestes, car le moment venu, de par notre formation, il y a une continuité, je dirais assez naturelle pour nous. Pouvoir être opérationnel immédiatement, travailler sur le collectif, la cohésion, c'est des choses aussi qu'on travaille beaucoup. Le sauvetage au combat, on le dit souvent, c'est un sport d'équipe, donc il faut avoir la notion du collectif, de la cohésion, de la confiance. Et ça, ça s'apprend. »

Passer de la Golden Hour au Golden Day

Modifier les logiciels, les pratiques : jusqu'à présent, la règle de prise en charge était d'amener le blessé au bloc opératoire en moins d'une heure. Chose impossible à faire avec beaucoup de blessés. Une nouvelle médecine de guerre est donc en train d'émerger, qui doit aussi irriguer la médecine civile. « Typiquement aujourd’hui, pendant que vous êtes là, on fait des exercices de ce type avec des médecins du Samu qui apprennent ces techniques de sauvetage au combat en utilisant des algorithmes », explique-t-il.

« Vous avez peut-être entendu parler du M.A.R.C.H. par exemple, qui est une succession d'étapes pour prendre en charge un blessé qui saigne, un blessé qui a du mal à respirer, un blessé qui est en état de choc, un blessé qui a des problèmes neurologiques. L’objectif majeur, c'est de permettre l'évacuation du blessé vivant. C'est vrai qu'avec le retour de la guerre de haute intensité, ce modèle va devoir évoluer, compte tenu du nombre très important de blessés à prendre en charge. Donc du Golden Hour, on va passer au Golden Day. Il va falloir apprendre à prendre en charge ces blessés dans la durée », ajoute Benoît Plaud.

Problèmes éthiques

Prendre en charge un grand nombre de blessés, c'est aussi faire un tri, ce qui peut poser des problèmes éthiques au corps médical.

Il existe cependant des méthodes pour que cela ne soit pas justement un tri, pointe Benoit Plaud, « Au mot de tri, je préfère celui de priorisation. Plutôt que de dire "on va prendre en charge ou pas tels types de victimes", on revient à des schémas opérationnels très cadrés qui permettent de rechercher parmi le grand nombre de victimes ceux qui nécessitent des soins immédiats. La première chose à rechercher, c'est le saignement », précise-t-il.

« Donc, cette phase-là de priorisation permet de réaliser des gestes de sauvetage instantanés qui peuvent parfois suffire à gagner du temps pour pouvoir prendre en charge d'autres victimes dans un état moins grave. C'est vraiment de l'organisation et de la logistique. Il y a une vraie réflexion médicale, stratégique, organisationnelle, parce que l'objectif, il ne faut pas l'oublier, c'est de sauver le plus grand nombre de blessés, avec les moyens dont on dispose », témoigne le médecin.

La médecine d'urgence est en pleine révolution et le service de santé des armées est à la pointe des nouvelles techniques de prise en charge dans un contexte de guerre de haute intensité.

À lire aussiGaza: «Certains sont morts sous nos yeux, parfois car il ne manquait qu'un simple outil médical»

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Rencontre au Val-de-Grâce à Paris avec Benoît Plaud, médecin réanimateur à l'hôpital Saint-Louis et également réserviste opérationnel au sein du service de santé des armées. Il est médecin en chef, et c'est d'ailleurs en treillis militaire qu’il nous reçoit. En 2015, Benoit Plaud a été en première ligne lors des attentats, ce qui a été pour lui le déclencheur pour rejoindre la réserve opérationnelle.

Depuis, Benoît Plaud multiplie les formations au sauvetage au combat. L'état d'esprit change dans la médecine civile, note-t-il, « L'idée, c'est vraiment que le plus grand nombre maîtrise ces gestes de base, un peu comme du secourisme. D'essayer que le plus grand nombre d'équipes soignantes qui sont autour de l'anesthésie réanimation soient formées à ces gestes, car le moment venu, de par notre formation, il y a une continuité, je dirais assez naturelle pour nous. Pouvoir être opérationnel immédiatement, travailler sur le collectif, la cohésion, c'est des choses aussi qu'on travaille beaucoup. Le sauvetage au combat, on le dit souvent, c'est un sport d'équipe, donc il faut avoir la notion du collectif, de la cohésion, de la confiance. Et ça, ça s'apprend. »

Passer de la Golden Hour au Golden Day

Modifier les logiciels, les pratiques : jusqu'à présent, la règle de prise en charge était d'amener le blessé au bloc opératoire en moins d'une heure. Chose impossible à faire avec beaucoup de blessés. Une nouvelle médecine de guerre est donc en train d'émerger, qui doit aussi irriguer la médecine civile. « Typiquement aujourd’hui, pendant que vous êtes là, on fait des exercices de ce type avec des médecins du Samu qui apprennent ces techniques de sauvetage au combat en utilisant des algorithmes », explique-t-il.

« Vous avez peut-être entendu parler du M.A.R.C.H. par exemple, qui est une succession d'étapes pour prendre en charge un blessé qui saigne, un blessé qui a du mal à respirer, un blessé qui est en état de choc, un blessé qui a des problèmes neurologiques. L’objectif majeur, c'est de permettre l'évacuation du blessé vivant. C'est vrai qu'avec le retour de la guerre de haute intensité, ce modèle va devoir évoluer, compte tenu du nombre très important de blessés à prendre en charge. Donc du Golden Hour, on va passer au Golden Day. Il va falloir apprendre à prendre en charge ces blessés dans la durée », ajoute Benoît Plaud.

Problèmes éthiques

Prendre en charge un grand nombre de blessés, c'est aussi faire un tri, ce qui peut poser des problèmes éthiques au corps médical.

Il existe cependant des méthodes pour que cela ne soit pas justement un tri, pointe Benoit Plaud, « Au mot de tri, je préfère celui de priorisation. Plutôt que de dire "on va prendre en charge ou pas tels types de victimes", on revient à des schémas opérationnels très cadrés qui permettent de rechercher parmi le grand nombre de victimes ceux qui nécessitent des soins immédiats. La première chose à rechercher, c'est le saignement », précise-t-il.

« Donc, cette phase-là de priorisation permet de réaliser des gestes de sauvetage instantanés qui peuvent parfois suffire à gagner du temps pour pouvoir prendre en charge d'autres victimes dans un état moins grave. C'est vraiment de l'organisation et de la logistique. Il y a une vraie réflexion médicale, stratégique, organisationnelle, parce que l'objectif, il ne faut pas l'oublier, c'est de sauver le plus grand nombre de blessés, avec les moyens dont on dispose », témoigne le médecin.

La médecine d'urgence est en pleine révolution et le service de santé des armées est à la pointe des nouvelles techniques de prise en charge dans un contexte de guerre de haute intensité.

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