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Sophie Courtin présente L-start pour aider les conjoints accompagnateurs

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Écoutez notre podcast pour découvrir l'histoire inspirante de Sophie Courtin, une expatriée française passionnée d'aventure et d'international.

Êtes-vous prêt à découvrir comment un parcours d’expatriation peut transformer une vie ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s’entretient avec Sophie Courtin, une expatriée française qui a su naviguer à travers les défis et les opportunités de la mobilité internationale. Sophie, dont les racines familiales plongent dans l’immigration portugaise et italienne, partage avec nous son appétit insatiable pour l’aventure et l’international. Son parcours commence avec des études à HEC, suivies d’une expérience marquante au Danemark, où elle a découvert les subtilités du management multiculturel.

Après avoir vécu en Tunisie et à Dubaï, où elle a fait ses armes dans le secteur cosmétique, Sophie s’installe à Houston, aux États-Unis, où elle donne naissance à ses deux enfants. Ce voyage l’amène à réfléchir sur son retour en France et finalement à choisir Genève, une ville qui allie proximité familiale et dynamisme international. Au fil de cette conversation enrichissante, elle nous parle également de sa co-fondation de L-start, une plateforme dédiée à l’accompagnement des conjoints suiveurs d’expatriés. Son initiative vise à aider ces personnes à créer des entreprises viables tout en s’adaptant à leur mode de vie nomade.

Sophie nous rappelle l’importance de la résilience et de la capacité à se réinventer dans un monde en constante évolution. Elle partage des conseils pratiques sur l’expatriation, la vie d’expatriée et les défis quotidiens auxquels font face les Français vivant à l’étranger. À travers ses réflexions, elle nous offre un aperçu précieux des réalités de la mobilité internationale et de l’importance de s’entourer de ressources adaptées pour réussir dans cette aventure. Que vous soyez en train de planifier votre étude à l’étranger, de réfléchir à un retour en France ou de vous établir à l’étranger, cet épisode regorge d’inspiration et de conseils pratiques pour tous les français dans le monde.

Ne manquez pas cette interview fascinante qui vous donnera des clés pour mieux appréhender votre propre parcours d’expatriation. Rejoignez-nous sur radio en ligne pour écouter Sophie Courtin partager son histoire et ses conseils sur la mobilité internationale et la vie d’expatrié. Que vous soyez déjà un expat ou que vous envisagiez de le devenir, ce podcast est fait pour vous !

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Podcast n°1937 (Novembre 2024) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription de l’épisode :

Gauthier Seys 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Sophie Courtin françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys Évidemment, quand on a connu la position du conjoint suiveur, on devient un peu spécialiste du genre. Et sur le parcours de Sophie, il y en a eu des déménagements au point qu’aujourd’hui, elle se tringle avec Elle Start et on va en savoir plus avec Sophie Courtin depuis Genève. Sophie, bonjour. Sophie Courtin Bonjour, Gauthier. Gauthier Seys Dis donc, il y a une famille d’expats ? Sophie Courtin Oui, en effet. Gauthier Seys Je pose la question parce que souvent quand on vit autant l’aventure internationale, c’est qu’on a déjà eu dans la famille un petit peu des parents ou des grands-parents qui avaient cette appétence. Sophie Courtin Alors je suis petite fille d’immigré, donc j’ai un grand-père portugais, une grand-mère italienne et de l’autre côté c’est français, mais donc du coup le voyage était déjà inscrit dans les gènes de la famille et avec toujours un moteur qui était le travail. On déménageait. pour le travail. Après coup, mon père a également aussi beaucoup déménagé, n’ayant pas fait d’études, pour pouvoir en fait changer de poste, avoir davantage de responsabilités, et ça passait par des changements de poste, de ville, d’entreprise. Donc c’est quelque chose qui pour moi était naturel, que finalement la carrière puisse dicter des choix géographiques. Gauthier Seys Alors on va quand même repartir en Alsace, c’est là où tu es née. ça va les spreadzels je sais pas si c’est comme ça qu’on dit ne te manque pas trop les spreadzels oh ça va ça va j’ai essayé au moins j’ai fait un effort donc je suppose que tu peux en manger assez facilement t’es plus très loin t’es à Genève aujourd’hui exactement Sophie Courtin on a retrouvé la gastronomie alsacienne et française qui est pour le coup quelque chose qui peut te manquer quand t’es à l’étranger il y a beaucoup de choses où je me suis toujours sentie très moi en revanche la gastronomie C’est la chose que tu aimes retrouver quand tu rentres ou que tu essaies de recréer quand tu es à l’étranger. Les Français se retrouvent souvent autour des bonnes tables. Gauthier Seys Alors, tu vas faire tes études, prépares à HEC, une école de commerce, avec la possibilité de faire un double diplôme. Et deux ans vont t’emmener au Danemark. Tu vas être à Odense. Je suis très mauvais en danois. Double diplôme en management, équipe multiculturelle, passionnant. Tu as aimé tes deux années ? au Danemark ? Sophie Courtin Alors, d’un point de vue académique, ça a été une révélation parce que j’ai suivi un cursus logistique en France. J’avais pris une majeure logistique et là, j’ai découvert le management, les équipes multiculturelles. Le Danemark est un tout petit pays avec des étudiants qui viennent de partout dans le monde parce que tout le monde y parle anglais et tous les cours étaient en anglais. Donc, on avait des gens de partout sur la planète. C’était ma première vraie expérience multiculturelle. J’étais aussi en en internat, donc des gens de partout dans le monde. Et ça, ça a donné une couleur particulière à ces deux années parce que c’est un environnement très international. Et ensuite, la couche danoise était chouette aussi parce que c’est un tout petit pays, mais avec une culture malgré tout très forte et une ouverture sur le monde étonnante parce que tout est en anglais. La télé, c’est en anglais. Voilà, c’est un petit pays qui a su s’ouvrir pour pouvoir s’inventer économiquement. Gauthier Seys Et t’as bien fait de faire des études dans le multiculturel parce que ça va te servir. Tu vas repasser un an en France, bosser chez EDF dans le bras nucléaire, mais ça ne va pas te passionner suffisamment. Une proposition pour partir en Tunisie, tu deviens responsable commercial de produits cosmétiques, ça dure deux ans. Ensuite, c’est le retour en France. Pendant quatre ans, tu bosses dans un laboratoire et ensuite un autre laboratoire te permet de pouvoir monter une antenne à Dubaï. Tu vas vouloir partir à Dubaï parce qu’il y a l’amour qui va rentrer sur ton chemin. Sophie Courtin Exact. Exactement. Il me fallait une excuse, je l’avais trouvée. Gauthier Seys Voilà, c’est ça, une bonne excuse pour partir. D’ailleurs, pour parler de la famille, vous avez aujourd’hui deux enfants qui sont nés en expatriation, du coup. Oui, Sophie Courtin la première est née à Dubaï et le second est né à Houston. Gauthier Seys Alors donc, tu vas travailler à Dubaï, tu vas ensuite rejoindre une autre structure et tu vas bosser pendant six ans dans le domaine de l’esthétique. Tu vas vendre du Botox. Sophie Courtin Et de l’acide hyaluronique. Gauthier Seys Aïe, aïe ! Alors, pour ou contre ? Sophie Courtin Alors, c’est comme tout, il n’y a pas de bonne et de mauvaise réponse. Tout est à faire avec parcimonie et dans des cas qui sont bien réfléchis. Gauthier Seys Très bien, bonne réponse. Ensuite, une proposition pour partir au Gabon, démission, et puis tu vas créer une société pour conseiller les entreprises, les industries à l’exportation. Mais finalement, le Gabon est un pays un peu instable à ce moment-là, c’est Houston qui va arriver. Deux salles, deux ambiances, Afrique-USA. Qu’est-ce qui vous a fait arriver à Houston ? Sophie Courtin Alors, disons que la société pour laquelle travaille mon mari, on ne choisit pas forcément les destinations, c’est plutôt des opportunités de poste. Et effectivement, celle qui correspondait le plus, c’était les États-Unis. Les États-Unis, je suis arrivée en pleurant et j’en suis repartie en pleurant. Chaque fois que je disais on va à Houston, on me disait quelle chance, Boston c’est canon. Je disais non, non, Houston ou Texas, ah mince, pas de chance. Et finalement, c’était très chouette, je m’y suis là encore sentie à la maison. Et ça a été aussi triste d’en partir. Et puis, j’ai eu mon deuxième fils. Donc, aujourd’hui, on a un lien encore très fort avec les États-Unis. Gauthier Seys Et puis, puisque tu aimes ça, tu reprends les études, tu vas à New York. Comme ça, tu te promènes un peu aux USA. Études à New York, volonté de monter ta propre structure. C’était justement se dire peut-être que si je continuais à voyager comme ça, ce serait pas mal que je me promène avec mon entreprise. C’était l’arrière-pensée que tu avais ? Sophie Courtin C’était vraiment ce sentiment que, comme beaucoup de conjoints suiveurs, il faut une vraie énergie, une capacité à se réinventer à chaque fois qu’une nouvelle expat arrive. Et là, c’était une envie de se dire, je vais créer le projet que je souhaite pour devenir nomade, pour que la destination ne soit plus jamais un obstacle, et que j’ai l’impression, malgré tout, de poursuivre une carrière sans avoir à chaque fois à repartir. À zéro, entre guillemets, puisque le réseau, tu ne l’as pas. Les postes, ils sont différents. Gauthier Seys 2015, c’est donc créé. Ça s’appelle Lstart, le site l-start.com. Tu vas créer ça avec Dominique Descamps, qui depuis est partie à la retraite. Tu aides donc les conjoints-suiveurs dans le projet d’entrepreneuriat. C’est vraiment quand on est conjoint-suiveur ou accompagnateur, comme j’essaye de dire le plus régulièrement maintenant possible sur cette antenne. L’idée, c’est de se créer un boulot que l’on aime, dans un univers qui est passionnant et qui… permet de se déplacer en expatriation avec son job. C’est ça l’idée de base ? Sophie Courtin C’est exactement ça. Et on s’aperçoit de plus en plus que les conjoints suiveurs accompagnateurs ont des vraies envies, ont des ambitions, ont des compétences qu’elles peuvent transformer en une activité qui devient rentable, pérenne, et qu’il ne faut pas remettre les compteurs à zéro à chaque fois qu’on change de destination. Et l’idée, c’est de les accompagner à trouver le business model qu’on va… pouvoir poursuivre quelle que soit la destination. Gauthier Seys Et ça, ça change tout, parce que quand on démarre une expatriation quelque part dans le monde et qu’on a juste à se relancer son boulot une fois qu’on est installé, etc., c’est quand même très différent de devoir se réinventer à chaque fois. Sophie Courtin Complètement, parce que tu ne repars pas de zéro, ton réseau, il reste le même, tu ne fais qu’enrichir ton réseau. Quant à ton entreprise, je pense que là aussi, tu enrichis à mesure que tu enchaînes les pays. Parce que si je prends mon expérience personnelle, Dubaï a été une super expérience parce que c’est un pays très neuf, donc un état d’esprit où tout est à construire. On part ensuite aux États-Unis où là, tout est possible. C’est un pays qui accepte l’échec, qui encourage à recommencer, toujours penser différemment. Tout ça, ça m’a constituée et c’est le cas pour toutes celles et ceux qui décident d’entreprendre à l’étranger. C’est qu’on ne fait que rajouter des compétences, des connaissances. à son projet, à son profil personnel. Et donc, du coup, on devient de meilleurs entrepreneurs à mesure que les destinations s’enchaînent. Gauthier Seys Du coup, il y a eu Houston, tu es repassé par la France et maintenant tu es basé à Genève. Genève, c’est un choix logique par rapport à ce qu’on a vécu avec la pandémie. Tu ne voulais plus partir trop loin. Tu sentais que ça faisait, c’était trop risqué d’avoir trop de distance avec ton pays d’origine, avec ta famille, avec tes parents qui vieillissent. Tu voulais un peu de proximité au cas où. Sophie Courtin Exactement. Et puis malgré tout, ça reste une ville très internationale et ça reste différent de la France. Donc c’était un bon compromis. Le retour à Paris, à titre personnel, a été un petit peu difficile pour nous. On a eu la pandémie, et puis ce côté un peu plus de petits espaces, une ville où tout va très vite, où les gens ont tendance un petit peu à être en colère, sur ce qui serait une dynamique qui n’était pas identique, en tout cas à ce qu’on avait vécu depuis 15 ans. Et on avait envie de repartir, mais effectivement, on a pris conscience que ce n’était pas qu’une question de volonté de pouvoir rentrer. Et on n’était pas prêts à repartir aussi loin tout de suite. Ça veut dire qu’on ne repartira pas loin, mais en tout cas pas pour l’instant. Gauthier Seys En tout cas, le Covid a quand même eu cet avantage-là. C’est quand même bizarre de faire une phrase de ce style. Mais le côté travailler et promener son boulot avec la visio… Avec tous les outils numériques, ça a quand même un peu changé la face du monde, cette histoire. Sophie Courtin Complètement. Ce qui est très étonnant, c’est que dans le cas d’Elstart, finalement, nous, on n’a absolument pas senti l’effet Covid. On travaillait déjà chacune chez nous. Donc, l’activité s’est poursuivie à l’identique. En revanche, on a eu beaucoup d’appels et de séances de détresse de femmes qui, tout à coup, avaient tout le monde à la maison et ne pouvaient plus travailler comme elles travaillaient avant. Donc, on s’est aperçus qu’on était un peu en avance sur notre temps. En revanche, ça a été un vrai déblocage pour toutes celles qui pensaient que travailler tout le temps à la maison n’était pas possible pour créer une boîte et qui se sont aperçues que finalement, de son salon, on peut construire une boîte ambitieuse et rentable. Gauthier Seys Alors, on va faire un mois spécial sur les conjoints suiveurs. Du coup, je t’inviterai à venir en détail présenter l’accompagnement par L-START. Ce qu’on peut dire facilement, c’est qu’il faut six mois à peu près pour se lancer. C’est la formation de base que vous proposez ? Sophie Courtin Exactement. En six mois, on valide le potentiel économique d’une idée et on amène jusqu’au premier client. Bien évidemment, une structuration prend plus longtemps, mais notre promesse, c’est de dire en six mois, qu’on vous conforte dans l’idée… qu’elle est bonne et on vous aide à mettre en place les premières choses pour construire un business rentable et c’est vraiment la promesse. On n’est pas là pour bricoler. L’idée, c’est que vous transformiez une idée en un rejet. Gauthier Seys Et Sophie, est-ce que tu viendras m’en parler en détail sur l’antenne de la Radio des Français dans le monde ? Sophie Courtin Bien évidemment, I can’t wait ! Gauthier Seys Eh bien, je suis rassurée. Merci beaucoup pour ce portrait, ce parcours. C’est l’interview 1937 à retrouver sur toutes les plateformes de podcast. Merci ! A très vite donc sur l’antenne. Sophie Courtin Merci Gauthier, à très vite.
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Êtes-vous prêt à découvrir comment un parcours d’expatriation peut transformer une vie ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde, Gauthier Seys s’entretient avec Sophie Courtin, une expatriée française qui a su naviguer à travers les défis et les opportunités de la mobilité internationale. Sophie, dont les racines familiales plongent dans l’immigration portugaise et italienne, partage avec nous son appétit insatiable pour l’aventure et l’international. Son parcours commence avec des études à HEC, suivies d’une expérience marquante au Danemark, où elle a découvert les subtilités du management multiculturel.

Après avoir vécu en Tunisie et à Dubaï, où elle a fait ses armes dans le secteur cosmétique, Sophie s’installe à Houston, aux États-Unis, où elle donne naissance à ses deux enfants. Ce voyage l’amène à réfléchir sur son retour en France et finalement à choisir Genève, une ville qui allie proximité familiale et dynamisme international. Au fil de cette conversation enrichissante, elle nous parle également de sa co-fondation de L-start, une plateforme dédiée à l’accompagnement des conjoints suiveurs d’expatriés. Son initiative vise à aider ces personnes à créer des entreprises viables tout en s’adaptant à leur mode de vie nomade.

Sophie nous rappelle l’importance de la résilience et de la capacité à se réinventer dans un monde en constante évolution. Elle partage des conseils pratiques sur l’expatriation, la vie d’expatriée et les défis quotidiens auxquels font face les Français vivant à l’étranger. À travers ses réflexions, elle nous offre un aperçu précieux des réalités de la mobilité internationale et de l’importance de s’entourer de ressources adaptées pour réussir dans cette aventure. Que vous soyez en train de planifier votre étude à l’étranger, de réfléchir à un retour en France ou de vous établir à l’étranger, cet épisode regorge d’inspiration et de conseils pratiques pour tous les français dans le monde.

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Gauthier Seys 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. Sophie Courtin françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys Évidemment, quand on a connu la position du conjoint suiveur, on devient un peu spécialiste du genre. Et sur le parcours de Sophie, il y en a eu des déménagements au point qu’aujourd’hui, elle se tringle avec Elle Start et on va en savoir plus avec Sophie Courtin depuis Genève. Sophie, bonjour. Sophie Courtin Bonjour, Gauthier. Gauthier Seys Dis donc, il y a une famille d’expats ? Sophie Courtin Oui, en effet. Gauthier Seys Je pose la question parce que souvent quand on vit autant l’aventure internationale, c’est qu’on a déjà eu dans la famille un petit peu des parents ou des grands-parents qui avaient cette appétence. Sophie Courtin Alors je suis petite fille d’immigré, donc j’ai un grand-père portugais, une grand-mère italienne et de l’autre côté c’est français, mais donc du coup le voyage était déjà inscrit dans les gènes de la famille et avec toujours un moteur qui était le travail. On déménageait. pour le travail. Après coup, mon père a également aussi beaucoup déménagé, n’ayant pas fait d’études, pour pouvoir en fait changer de poste, avoir davantage de responsabilités, et ça passait par des changements de poste, de ville, d’entreprise. Donc c’est quelque chose qui pour moi était naturel, que finalement la carrière puisse dicter des choix géographiques. Gauthier Seys Alors on va quand même repartir en Alsace, c’est là où tu es née. ça va les spreadzels je sais pas si c’est comme ça qu’on dit ne te manque pas trop les spreadzels oh ça va ça va j’ai essayé au moins j’ai fait un effort donc je suppose que tu peux en manger assez facilement t’es plus très loin t’es à Genève aujourd’hui exactement Sophie Courtin on a retrouvé la gastronomie alsacienne et française qui est pour le coup quelque chose qui peut te manquer quand t’es à l’étranger il y a beaucoup de choses où je me suis toujours sentie très moi en revanche la gastronomie C’est la chose que tu aimes retrouver quand tu rentres ou que tu essaies de recréer quand tu es à l’étranger. Les Français se retrouvent souvent autour des bonnes tables. Gauthier Seys Alors, tu vas faire tes études, prépares à HEC, une école de commerce, avec la possibilité de faire un double diplôme. Et deux ans vont t’emmener au Danemark. Tu vas être à Odense. Je suis très mauvais en danois. Double diplôme en management, équipe multiculturelle, passionnant. Tu as aimé tes deux années ? au Danemark ? Sophie Courtin Alors, d’un point de vue académique, ça a été une révélation parce que j’ai suivi un cursus logistique en France. J’avais pris une majeure logistique et là, j’ai découvert le management, les équipes multiculturelles. Le Danemark est un tout petit pays avec des étudiants qui viennent de partout dans le monde parce que tout le monde y parle anglais et tous les cours étaient en anglais. Donc, on avait des gens de partout sur la planète. C’était ma première vraie expérience multiculturelle. J’étais aussi en en internat, donc des gens de partout dans le monde. Et ça, ça a donné une couleur particulière à ces deux années parce que c’est un environnement très international. Et ensuite, la couche danoise était chouette aussi parce que c’est un tout petit pays, mais avec une culture malgré tout très forte et une ouverture sur le monde étonnante parce que tout est en anglais. La télé, c’est en anglais. Voilà, c’est un petit pays qui a su s’ouvrir pour pouvoir s’inventer économiquement. Gauthier Seys Et t’as bien fait de faire des études dans le multiculturel parce que ça va te servir. Tu vas repasser un an en France, bosser chez EDF dans le bras nucléaire, mais ça ne va pas te passionner suffisamment. Une proposition pour partir en Tunisie, tu deviens responsable commercial de produits cosmétiques, ça dure deux ans. Ensuite, c’est le retour en France. Pendant quatre ans, tu bosses dans un laboratoire et ensuite un autre laboratoire te permet de pouvoir monter une antenne à Dubaï. Tu vas vouloir partir à Dubaï parce qu’il y a l’amour qui va rentrer sur ton chemin. Sophie Courtin Exact. Exactement. Il me fallait une excuse, je l’avais trouvée. Gauthier Seys Voilà, c’est ça, une bonne excuse pour partir. D’ailleurs, pour parler de la famille, vous avez aujourd’hui deux enfants qui sont nés en expatriation, du coup. Oui, Sophie Courtin la première est née à Dubaï et le second est né à Houston. Gauthier Seys Alors donc, tu vas travailler à Dubaï, tu vas ensuite rejoindre une autre structure et tu vas bosser pendant six ans dans le domaine de l’esthétique. Tu vas vendre du Botox. Sophie Courtin Et de l’acide hyaluronique. Gauthier Seys Aïe, aïe ! Alors, pour ou contre ? Sophie Courtin Alors, c’est comme tout, il n’y a pas de bonne et de mauvaise réponse. Tout est à faire avec parcimonie et dans des cas qui sont bien réfléchis. Gauthier Seys Très bien, bonne réponse. Ensuite, une proposition pour partir au Gabon, démission, et puis tu vas créer une société pour conseiller les entreprises, les industries à l’exportation. Mais finalement, le Gabon est un pays un peu instable à ce moment-là, c’est Houston qui va arriver. Deux salles, deux ambiances, Afrique-USA. Qu’est-ce qui vous a fait arriver à Houston ? Sophie Courtin Alors, disons que la société pour laquelle travaille mon mari, on ne choisit pas forcément les destinations, c’est plutôt des opportunités de poste. Et effectivement, celle qui correspondait le plus, c’était les États-Unis. Les États-Unis, je suis arrivée en pleurant et j’en suis repartie en pleurant. Chaque fois que je disais on va à Houston, on me disait quelle chance, Boston c’est canon. Je disais non, non, Houston ou Texas, ah mince, pas de chance. Et finalement, c’était très chouette, je m’y suis là encore sentie à la maison. Et ça a été aussi triste d’en partir. Et puis, j’ai eu mon deuxième fils. Donc, aujourd’hui, on a un lien encore très fort avec les États-Unis. Gauthier Seys Et puis, puisque tu aimes ça, tu reprends les études, tu vas à New York. Comme ça, tu te promènes un peu aux USA. Études à New York, volonté de monter ta propre structure. C’était justement se dire peut-être que si je continuais à voyager comme ça, ce serait pas mal que je me promène avec mon entreprise. C’était l’arrière-pensée que tu avais ? Sophie Courtin C’était vraiment ce sentiment que, comme beaucoup de conjoints suiveurs, il faut une vraie énergie, une capacité à se réinventer à chaque fois qu’une nouvelle expat arrive. Et là, c’était une envie de se dire, je vais créer le projet que je souhaite pour devenir nomade, pour que la destination ne soit plus jamais un obstacle, et que j’ai l’impression, malgré tout, de poursuivre une carrière sans avoir à chaque fois à repartir. À zéro, entre guillemets, puisque le réseau, tu ne l’as pas. Les postes, ils sont différents. Gauthier Seys 2015, c’est donc créé. Ça s’appelle Lstart, le site l-start.com. Tu vas créer ça avec Dominique Descamps, qui depuis est partie à la retraite. Tu aides donc les conjoints-suiveurs dans le projet d’entrepreneuriat. C’est vraiment quand on est conjoint-suiveur ou accompagnateur, comme j’essaye de dire le plus régulièrement maintenant possible sur cette antenne. L’idée, c’est de se créer un boulot que l’on aime, dans un univers qui est passionnant et qui… permet de se déplacer en expatriation avec son job. C’est ça l’idée de base ? Sophie Courtin C’est exactement ça. Et on s’aperçoit de plus en plus que les conjoints suiveurs accompagnateurs ont des vraies envies, ont des ambitions, ont des compétences qu’elles peuvent transformer en une activité qui devient rentable, pérenne, et qu’il ne faut pas remettre les compteurs à zéro à chaque fois qu’on change de destination. Et l’idée, c’est de les accompagner à trouver le business model qu’on va… pouvoir poursuivre quelle que soit la destination. Gauthier Seys Et ça, ça change tout, parce que quand on démarre une expatriation quelque part dans le monde et qu’on a juste à se relancer son boulot une fois qu’on est installé, etc., c’est quand même très différent de devoir se réinventer à chaque fois. Sophie Courtin Complètement, parce que tu ne repars pas de zéro, ton réseau, il reste le même, tu ne fais qu’enrichir ton réseau. Quant à ton entreprise, je pense que là aussi, tu enrichis à mesure que tu enchaînes les pays. Parce que si je prends mon expérience personnelle, Dubaï a été une super expérience parce que c’est un pays très neuf, donc un état d’esprit où tout est à construire. On part ensuite aux États-Unis où là, tout est possible. C’est un pays qui accepte l’échec, qui encourage à recommencer, toujours penser différemment. Tout ça, ça m’a constituée et c’est le cas pour toutes celles et ceux qui décident d’entreprendre à l’étranger. C’est qu’on ne fait que rajouter des compétences, des connaissances. à son projet, à son profil personnel. Et donc, du coup, on devient de meilleurs entrepreneurs à mesure que les destinations s’enchaînent. Gauthier Seys Du coup, il y a eu Houston, tu es repassé par la France et maintenant tu es basé à Genève. Genève, c’est un choix logique par rapport à ce qu’on a vécu avec la pandémie. Tu ne voulais plus partir trop loin. Tu sentais que ça faisait, c’était trop risqué d’avoir trop de distance avec ton pays d’origine, avec ta famille, avec tes parents qui vieillissent. Tu voulais un peu de proximité au cas où. Sophie Courtin Exactement. Et puis malgré tout, ça reste une ville très internationale et ça reste différent de la France. Donc c’était un bon compromis. Le retour à Paris, à titre personnel, a été un petit peu difficile pour nous. On a eu la pandémie, et puis ce côté un peu plus de petits espaces, une ville où tout va très vite, où les gens ont tendance un petit peu à être en colère, sur ce qui serait une dynamique qui n’était pas identique, en tout cas à ce qu’on avait vécu depuis 15 ans. Et on avait envie de repartir, mais effectivement, on a pris conscience que ce n’était pas qu’une question de volonté de pouvoir rentrer. Et on n’était pas prêts à repartir aussi loin tout de suite. Ça veut dire qu’on ne repartira pas loin, mais en tout cas pas pour l’instant. Gauthier Seys En tout cas, le Covid a quand même eu cet avantage-là. C’est quand même bizarre de faire une phrase de ce style. Mais le côté travailler et promener son boulot avec la visio… Avec tous les outils numériques, ça a quand même un peu changé la face du monde, cette histoire. Sophie Courtin Complètement. Ce qui est très étonnant, c’est que dans le cas d’Elstart, finalement, nous, on n’a absolument pas senti l’effet Covid. On travaillait déjà chacune chez nous. Donc, l’activité s’est poursuivie à l’identique. En revanche, on a eu beaucoup d’appels et de séances de détresse de femmes qui, tout à coup, avaient tout le monde à la maison et ne pouvaient plus travailler comme elles travaillaient avant. Donc, on s’est aperçus qu’on était un peu en avance sur notre temps. En revanche, ça a été un vrai déblocage pour toutes celles qui pensaient que travailler tout le temps à la maison n’était pas possible pour créer une boîte et qui se sont aperçues que finalement, de son salon, on peut construire une boîte ambitieuse et rentable. Gauthier Seys Alors, on va faire un mois spécial sur les conjoints suiveurs. Du coup, je t’inviterai à venir en détail présenter l’accompagnement par L-START. Ce qu’on peut dire facilement, c’est qu’il faut six mois à peu près pour se lancer. C’est la formation de base que vous proposez ? Sophie Courtin Exactement. En six mois, on valide le potentiel économique d’une idée et on amène jusqu’au premier client. Bien évidemment, une structuration prend plus longtemps, mais notre promesse, c’est de dire en six mois, qu’on vous conforte dans l’idée… qu’elle est bonne et on vous aide à mettre en place les premières choses pour construire un business rentable et c’est vraiment la promesse. On n’est pas là pour bricoler. L’idée, c’est que vous transformiez une idée en un rejet. Gauthier Seys Et Sophie, est-ce que tu viendras m’en parler en détail sur l’antenne de la Radio des Français dans le monde ? Sophie Courtin Bien évidemment, I can’t wait ! Gauthier Seys Eh bien, je suis rassurée. Merci beaucoup pour ce portrait, ce parcours. C’est l’interview 1937 à retrouver sur toutes les plateformes de podcast. Merci ! A très vite donc sur l’antenne. Sophie Courtin Merci Gauthier, à très vite.
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