Vers une reprise en main des médias publics en Slovaquie

Accents d'Europe

La Slovaquie est de nouveau appelée aux urnes samedi (6 avril 2024) pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Un deuxième tour qui verra s’affronter le candidat de l’opposition, le diplomate Ivan Korcok, ancien ministre des Affaires étrangères, et l’ancien chef du gouvernement Peter Pellegrini, le candidat soutenu par la coalition du président Robert Fico, incluant l’extrême-droite.

En toile de fond de ce deuxième tour, un enjeu très politique : porté au pouvoir il y a quelques mois seulement, la coalition présidentielle a en effet rapidement engagé des réformes controversées, notamment dans le domaine de la justice et de la lutte contre la corruption, mais aussi des médias. Le gouvernement, la semaine dernière, a par exemple présenté un projet de loi visant, entre autres, à pouvoir limoger et remplacer le directeur de la radiotélévision publique.

Son indépendance vis-à-vis du pouvoir est donc en débat. Reportage à Bratislava d’Alexis Rosenzweig.

La préservation de l’État de droit au sein de l’Union européenne est évidemment une préoccupation à Bruxelles. Quelques mécanismes de protection sont d'ailleurs prévus par la Commission. Accents d’Europe en a parlé avec Simon Carraud, journaliste de son partenaire, la Revue Contexte. La question est de savoir si les dirigeants des États-membres de l'UE sont libres de brider l’État de droit dans leur pays respectif comme bon leur semble.

Direction l’Italie, avec cet angle mort des politiques migratoires européennes : la clandestinité forcée dans laquelle tombent ces migrants dont le permis de séjour n’est pas renouvelé. Selon Eurostat, ils étaient environ 3,7 millions demandeurs d’asile à avoir obtenu un permis de séjour pour la première fois dans un pays de l’Union européenne. Or, ces permis de séjour sont établis pour une durée variable… Alors que se passe-t-il quand ce permis n’est pas renouvelé ?

Ceux qui font le choix de retourner dans leur pays d’origine sont rares. C'est pourtant ce que leur demandent les autorités des pays où ils s’étaient réfugiés. La plupart, alors, se retrouvent dans l’illégalité. C’est pourquoi beaucoup font le choix de changer de pays, dans l’espoir de faire reconnaître ailleurs les dangers qu’ils encourent toujours dans leur pays natal.

C’est le cas, par exemple, de cette famille irakienne que Cécile Debarge a rencontrée pour Accents d’Europe à Trieste, dans le nord de l’Italie.

Enfin, une rencontre afro-européenne en couleurs… C’est le sujet de la Chronique Musique que nous propose aujourd’hui Vincent Théval.